mardi 31 janvier 2023

Le pont de la rivière Kwai











 Le pont de la rivière Kwai, c'était un rêve et le but du voyage à Kanchanaburi.

C'était pour moi avant tout un film, un vieux film de guerre de David Lean sorti en 1957 avec Alec Guinness, une histoire de la deuxième guerre mondiale, de japonais, de prisonniers de guerre, de morts et d'explosion finale, quelque chose de très flou, des souvenirs de jeunesse d'un film vu il y a bien longtemps.

En fait l'histoire est un peu différente, si la construction du pont est bien la demande des Japonais qui envahissent l'Asie et veulent rallier Bangkok à Rangun  par le train en construisant "la voie ferrée de la mort",  ce que l'histoire retiendra c'est la mort de centaines et de milliers de prisonniers de guerre étrangers et de Thaïlandais morts de faim, de maladies (paludisme, choléra, tuberculose, dysenterie, béribéri...) et de mauvais traitements. Un exemple de plus de la cruauté des japonais à la conquête de l'Extrême Orient. 

Pour construire cette voie ferrée de 415km de long à travers la Thaïlande pour rejoindre la Birmanie britannique, les Japonais recruteront 100000 travailleurs asiatiques et 30000 prisonniers de guerre occidentaux (britanniques, néerlandais, australiens, américains) dont plus de 16000 mourront pendant la construction du pont.

Le pont sera bombardé et les deux travées centrales détruites en juin 1945. Elles seront reconstruites ultérieurement par les Japonais à titre de dommages de guerre, c'est pour cette raison qu'on distingue sur le pont des structures métalliques différentes, en arc de cercle aux extrémités et  rectangulaires au centre.

L'histoire est peut-être peu connu en France car il n'y a pas eu de prisonniers français qui ont participé à la construction du pont.

Pendant notre séjour, nous traverserons plusieurs fois ce pont à pied qui de notre hôtel nous permet d'aller en ville. il y a sur le pont des aires de dégagement pour se mettre sur le côté lorsque le train passe!

Nous visitons également un immense cimetière militaire en plein centre ville et deux musées: le JEATH war muséum (Japan, England, Amérique, Australie, Thaïlande et Hollande) et The Death Railway Muséum, musée privé beaucoup plus interessant que le premier.

Un morceau d'histoire tragique, de guerre où les hommes ne meurent pas sous le feu de l'ennemi mais de faim et de maladies parce qu'ils ne sont ni nourris ni soignés, des détails sordides qui ne doivent pas tomber dans l'oubli.

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